Une dispute autour d’une rivalité amoureuse a causé la mort de deux personnes, mardi 2 décembre 2025, à Liboyo, une bourgade située à 12 kilomètres de Njiapanda, sur l’axe Njiapanda–Kambau, dans le secteur des Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu). Un élément du groupe d’autodéfense UPLC a abattu sa concubine avant d’être tué à son tour par ses collègues.
Selon plusieurs sources locales, le drame s’est produit lorsque le commandant de bataillon de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) a surpris sa compagne, Kavira Lukambo Fatu, une jeune femme d’une vingtaine d’années, en relation avec un autre homme du village. En colère, le militaire lui a tiré dessus, la tuant sur le champ. La victime était enceinte, et le présumé auteur de la grossesse serait le même commandant, indiquent les mêmes sources.
Après avoir commis l’irréparable, le tireur a retourné son arme contre lui, se tirant une balle au niveau du menton. Il a succombé quelques minutes plus tard, avant l’arrivée de ses compagnons d’armes qui avaient accouru sur les lieux.
Les détonations ont provoqué une vive panique parmi les habitants de Liboyo, déjà éprouvés par l’insécurité dans cette partie du territoire de Lubero.
La Société Civile du secteur des Bapere, par la voix de son président Kkule Kagheni Samuel, condamne fermement cet énième cas d’assassinat impliquant un élément de l’UPLC, un groupe Wazalendo dirigé par le général autoproclamé Germain Mayani. Elle appelle les autorités compétentes à mettre fin à ces dérives et à encadrer davantage ces groupes armés dits d’autodéfense.
La Société Civile exhorte également les officiers militaires à renforcer la formation des Wazalendo sur la discipline, la gestion des conflits et le respect des populations civiles.

