La ville impériale de Fès a été plongée dans l’horreur dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 décembre 2025, après l’effondrement de deux immeubles résidentiels contigus de quatre étages. Le bilan provisoire, relayé par l’agence MAP, fait état de 19 morts et de 16 blessés, transférés d’urgence au Centre Hospitalier Universitaire de Fès.
Les immeubles, situés dans la zone Al Massira, abritaient au total huit familles. Les opérations de recherche et de sauvetage, menées par la Protection civile et les forces de sécurité, se poursuivent dans l’espoir de retrouver d’éventuels survivants. La zone a été entièrement sécurisée et les habitants des maisons avoisinantes évacués par précaution.
Ce drame relance le débat sur l’état de certains bâtiments dans les zones urbaines marocaines. L’un des immeubles figurait sur une liste de bâtiments dangereux et avait fait l’objet d’un ordre d’évacuation, resté partiellement lettre morte.
Ce nouvel incident rappelle des catastrophes similaires survenues à Fès ces dernières années : neuf morts en mai 2025, et cinq décès en février 2024 dans la vieille ville. Des effondrements meurtriers avaient également touché Marrakech et Casablanca en 2016, soulignant la vulnérabilité d’une partie du parc immobilier, souvent ancien et mal entretenu, en particulier dans les quartiers populaires et historiques.
Une enquête officielle a été ouverte pour déterminer les causes exactes du double effondrement et établir d’éventuelles responsabilités. L’événement pose une nouvelle fois la question de l’urgence des programmes de réhabilitation et de sécurisation des logements menaçant ruine, un défi majeur pour les municipalités malgré les efforts constants du royaume en matière de développement urbain.

