Le Président de la République du Niger Mohamed Bazoum est toujours entre les mains des putschistes dirigés par le Général Tchiani. Vendredi, le nouvel homme fort du pays a justifié le coup d’Etat par la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays alors que la communauté africaine et Internationale appelle au retour à l’ordre constitutionnel.
Sur RFI, Oumar Moussa, Directeur adjoint de Cabinet du président déchu a expliqué que des négociations sont toujours en cours pour leur permettre d’avoir une sortie qui peut les intéresser par rapport à cette situation, « puisque c’est le président Bazoum qui est le garant de l’ordre républicain ».
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« Je pense qu’il est conscient du fait qu’on n’a pas besoin, en plus, de plonger notre pays en arrière, de nous confronter dans une situation qui pourrait nous mettre inutilement dans un bain de sang pour des intérêts mesquins et égoïstes. Je pense donc, qu’à un moment ou un autre, le général va céder. On va repartir sur de bonnes bases en lui trouvant une issue qui puisse garantir sa sécurité », a-t-il dit.
En attendant, le Président Bazoum est toujours retenu et les putschistes n’ont pas changé de position. Ils mettent en garde contre toute intervention.
« Certains anciens dignitaires terrés dans des chancelleries en collaboration avec ces dernières, sont dans une logique de confrontation », indique le communiqué en dénonçant une « attitude belliqueuse, dangereuse et périlleuse » qui « n’aura d’autre résultat que le massacre de la population nigérienne et le chaos ».
Les sanctions n’ont pas tardé à tomber après le coup d’Etat contre Bazoum
Quelques jours après ce coup d’état, les sanctions n’ont pas tardé.
La France a suspendu « toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire » au Niger après le coup d’État qui a vu le chef de la garde présidentielle prendre le pouvoir au Niger, a annoncé samedi 29 juillet le ministère français des Affaires étrangères.
Paris « demande le retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du Président Bazoum, élu par les Nigériens », réaffirme le ministère dans un communiqué.
L’Union européenne, qui a alloué 503 millions d’euros de son budget au Niger pour la période 2021-2024, a annoncé la suspension de sa coopération sécuritaire et financière.
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L’Union Européenne et les Etats-Unis continuent eux de demander le retour à l’ordre constitutionnel.
« L’Union européenne ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger. Le Président Bazoum a été démocratiquement élu ; il est et demeure donc le seul Président légitime du Niger. Sa libération doit intervenir sans condition et sans délai », a déclaré Josep Borrel, responsable de la politique étrangère de l’UE, tenant les putschistes responsables de sa sécurité ainsi que de celle de sa famille.
Avant de préciser la position sur le pouvoir de Bazoum:
« Cette atteinte inacceptable contre l’intégrité des institutions républicaines nigériennes ne restera pas sans conséquences sur le partenariat et la coopération qui lie l’Union européenne et le Niger, dans tous différents aspects ».
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Le président nigérien est le dernier des présidents civils au Sahelà partir de la Mauritanie jusqu’au Soudan.
Mohamed Bazoum, séquestré depuis mercredi matin par des éléments de sa propre garde présidentielle, a passé la première moitié de sa vie à batailler contre les régimes militaires. L’ancien syndicaliste enseignant fut, en 2021, le premier chef de l’Etat de l’histoire du Niger à arriver au pouvoir à l’issue d’une succession électorale pacifique.
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