Au moins sept personnes ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été déplacées après l’offensive des rebelles du M23, qui a permis la prise de la ville de Masisi-Centre, un centre stratégique du territoire du même nom, dans la province du Nord-Kivu. Cette offensive a également mis en lumière une situation humanitaire alarmante, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir les zones affectées.
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a fermement condamné ces récentes offensives militaires menées par le M23.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi 7 janvier, la MONUSCO a dénoncé la violation du cessez-le-feu et l’expansion territoriale du M23 au Nord-Kivu. La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Mme Bintou Keita, a exprimé sa profonde inquiétude face à cette escalade de violence, soulignant que cette situation menace gravement la stabilité de la région.
Le M23, soutenu selon les Nations Unies par des forces étrangères, aurait violé l’accord de cessez-le-feu signé en juillet 2024. Le 4 janvier, ce groupe armé a pris le contrôle de la ville de Masisi, un centre administratif clé du territoire, amplifiant ainsi la crise humanitaire et sécuritaire déjà bien présente dans la région.
Mme Keïta a qualifié la situation de « tragédie qui affecte cruellement les populations civiles » et a adressé ses condoléances aux familles des victimes. Elle a également appelé à un arrêt immédiat des hostilités. La MONUSCO a insisté sur l’urgence de rétablir la paix dans une région qui souffre déjà des ravages d’années de conflit.
La mission onusienne a réaffirmé son engagement à promouvoir la stabilité et la sécurité en RDC, et a réitéré l’importance du respect de l’intégrité territoriale du pays. Elle a exhorté toutes les parties prenantes à respecter les engagements pris lors des pourparlers de paix de Luanda, sous l’égide du Président angolais João Lourenço.
Face à l’expansion de la rébellion au Nord-Kivu, la pression internationale s’accentue. Après l’Union Européenne, les États-Unis et l’Angola ont également condamné la violation flagrante du cessez-le-feu, appelant à la cessation immédiate des hostilités afin de permettre le retour à une paix durable dans la région.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma