La cité de Masisi-centre, dernier bastion de l’armée congolaise dans cette région stratégique, est tombée ce samedi 4 janvier aux mains des rebelles du M23 et de leurs alliés après de violents affrontements avec la coalition FARDC-Wazalendo.
Cette prise marque une étape majeure pour les insurgés, qui ont mené plusieurs jours de combats intenses dans les localités voisines de Katala et Lushebere, notamment sur la colline de Kaghole, avant de s’emparer de Masisi-centre.
Selon des témoignages recueillis par la Société civile locale, la chute de la cité a provoqué une psychose généralisée. Des milliers d’habitants ont fui leurs domiciles pour se réfugier dans des zones jugées plus sécurisées, aggravant la crise humanitaire qui frappe déjà durement le Nord-Kivu.
Dans un effort apparent pour calmer les tensions, les rebelles ont organisé un meeting à Masisi-centre, exhortant les populations locales à reprendre leurs activités quotidiennes. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre les insurgés appelant au calme, mais la méfiance reste palpable parmi les habitants.
Cette avancée du M23, que l’ONU accuse d’être soutenu par le Rwanda, ne fait qu’accentuer l’instabilité dans la région. Les affrontements ont non seulement déplacé des milliers de personnes, mais aussi causé la destruction des infrastructures locales, exacerbant une situation humanitaire déjà désastreuse.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma