Les attaques répétées des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, ont poussé le couvent des Petites Sœurs de la Présentation de Marie (PSP) à suspendre ses activités à Biambwe, chef-lieu du groupement de Manzia. Une situation similaire est signalée à Muhangi, alors que la population locale continue de fuir les violences.
Selon plusieurs sources, les incursions des rebelles dans les secteurs de Bapere et de la chefferie des Baswagha ont transformé la zone en un espace quasi incontrôlable. Les villages non sécurisés sont exposés aux attaques et aux exactions, obligeant les religieuses à fermer le couvent le week-end dernier.
« La situation est précaire. L’ennemi circule par-ci par-là et attaque à tout moment », confient des habitants de Biambwe. Cette insécurité a entraîné un exode massif : l’autorité coutumière locale estime que plus de 80 % des résidents ont quitté Biambwe pour chercher refuge dans la ville de Butembo.
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Ce déplacement massif a provoqué une flambée spectaculaire des coûts de transport. Les courses en moto, qui se négociaient entre 20.000 et 30.000 FC avant les assauts, dépassent désormais les 100.000 FC, rendant la mobilité des déplacés encore plus difficile.
Les communautés locales et les autorités appellent à une intervention urgente pour sécuriser les localités touchées et permettre le retour des habitants et des structures sociales, telles que le couvent, essentielles à la cohésion et au quotidien de la population.

