À travers ses dessins, Emile Centwali milite en silence. Son art devient un cri visuel, une forme d’engagement profond pour éveiller les consciences et contribuer au changement social.
À l’occasion de la Journée mondiale de la créativité et de l’innovation, célébrée sous le thème « Résoudre les problèmes grâce à la créativité et à l’innovation », La Prunelle RDC a rencontré ce dessinateur engagé, directeur du COSMOS Center, une fondation dédiée aux arts et à la culture.
« Mon travail vise à valoriser la place des femmes et des enfants dans la société, à dénoncer certaines injustices, mais aussi à inspirer et sensibiliser », confie-t-il. Pour lui, chaque dessin est un miroir de ses émotions, de ses espoirs, de son indignation. L’image devient langage. Le crayon, une arme douce mais puissante.
Centwali puise son inspiration dans la vie quotidienne. « Chaque œuvre commence souvent par une émotion, une scène vécue ou observée, que je traduis visuellement pour en transmettre toute la profondeur », explique-t-il. Ses créations abordent avec sensibilité les réalités de ceux qu’il considère comme les piliers silencieux de la société : les femmes et les enfants.
Réalisme et poésie, contemplation et dénonciation, telle est l’essence de son art. Emile Centwali décrit son style comme « un langage visuel intime et engagé », où chaque trait raconte une histoire, pose une question, console ou interpelle.
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Depuis l’enfance, le dessin est pour lui une passion viscérale. Mais avec le temps, ce talent s’est transformé en outil d’expression sociale et en levier de transformation collective.
« Mes œuvres parlent de moi à moitié. L’autre moitié, c’est ce monde que je rêve de voir meilleur, plus juste, plus humain », conclut-il, avec la douceur d’un artiste et la conviction d’un militant.
Vinciane Ntabala