Les taxes et frais élevés aux frontières et les faibles capitaux sont les problèmes majeurs que connaissent les petits commerçants transfrontaliers dans la province du Sud-Kivu. Ces problèmes ont été soulevés au cours d’un atelier de restitution sur la cartographie des Associations de Commerçants Transfrontaliers (ACT) tenu ce 09 décembre 2023.Ces enquêtes avaient pour mission de faire un état de lieu sur les activités des petits commerçants transfrontaliers. Elles se sont déroulées dans la ville de Bukavu, territoire d’Idjwi, dans la ville d’Uvira et à Kamanyola dans le territoire de Walungu.
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Elles ont été effectuées par une entreprise de consultance « Dellions », dans le cadre du Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la région des Grands-Lacs, (PFCIGL) durant 2 semaines sur 1400 petits commerçants transfrontaliers du Sud-Kivu.
Le responsable de « Dellions » a démontré que les petits commerçants sont une force inestimable dans l’économie de la province du Sud-Kivu mais ont besoin d’être organisés pour accéder facilement au financement auprès de banque afin d’augmenter leur capitaux.
« Par rapport aux revenus de petits commerçants, ils ont des faibles capitaux. Plus de 60 pourcent ont un capital de moins de 300 dollars américains. Ce qui n’est pas un gros capital car dès qu’il ya des petit choques qui peuvent subvenir (ça peut être un deuil, une petite maladie) du coup le capital baisse. Ceux qui sont dans la chaîne agricole par exemple, je vais acheter, j’arrive à la frontière, je n’ai pas vendu, comme il n y’a pas de stockage, une deuxième difficulté, tout ce qui est accompagnement logistique parce qu’on a n’en pas, automatiquement cela fait que la marchandise puisse pourrir et on perd même le petit capital. Il y a une autre dimension qui concerne la question d’accès au financement », explique Michel Kahasha responsable de « Dellions ».
Cette entreprise de consultance a recommandé au partenaire de mise en œuvre, le PFCIGL, de faciliter les petits commerçants à se procurer de cartes d’identification numérique pour faciliter la traversée, qui pourrait aussi servir de carte bancaire.
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Elle a aussi demandé qu’il y ait un cadre permanent de formation et d’information des petits commerçants transfrontaliers sur la gestion financière.
Celle-ci recommande qu’il y ait aussi une tarification claire des taxes, la simplification des procédures aux frontières et la vulgarisation du Régime Douanier Simplifié (RECOS),…
Les petits commerçants transfrontaliers demandent à « Dellions » de continuer avec ces enquêtes pour que tous les commerçants puissent être identifiés et qu’ils adhérent dans les associations et plateforme des petits commerçants.
« Nous demandons à Dellions d’ajouter les enquêteurs sur le terrain pour que l’on sache qui est petit commerçant et qui ne l’est pas afin de le sensibiliser et qu’ils adhèrent dans les associations», recommande Vumiliya Kwibe.
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Cette cartographie a été faite pour qu’on comprenne comment travaillent les petits commerçants, comment renforcer les associations des petits commerçants et pour reformuler des recommandations au PFCIGL.
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