Le Bureau de Coordination de la Société Civile Forces Vives du groupement de Buzi, dans le territoire de Kalehe, tire la sonnette d’alarme sur les pratiques abusives de certains éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) au commissariat territorial de Kalehe.
Ces pratiques incluent des arrestations arbitraires, des détentions illégales et prolongées, ainsi que l’imposition d’amendes transactionnelles imaginaires. La Société civile exhorte les autorités provinciales et nationales à intervenir d’urgence pour rétablir l’ordre et l’état de droit.
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Dans un entretien accordé à un reporter de La Prunelle RDC, Sadiki Juges, Président de cette structure citoyenne, a dénoncé des actes contraires à l’éthique et à la déontologie policière. Il a pointé du doigt certains Officiers de la Police Judiciaire (OPJ) du commissariat basé à Minova, accusés de détournements et de comportements déloyaux.
« Nous, en tant que société civile du groupement de Buzi, au nom de la population, demandons le remplacement du commandement de la police, en particulier des OPJ impliqués dans des cas d’indiscipline ou de corruption. Ces officiers, en privilégiant leurs intérêts personnels au détriment de la sécurité publique, ne peuvent pas garantir la sécurité des habitants », a-t-il déclaré.
La Société civile plaide également pour une meilleure gestion des amendes transactionnelles. Elle demande que celles-ci soient dirigées vers le trésor public via la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD), plutôt que dans les poches des agents de police.
Cette alerte met en lumière la nécessité de rétablir l’ordre et l’éthique au sein du commissariat de Kalehe. Un retour à une gestion transparente et responsable est essentiel non seulement pour contribuer au développement de cette région confrontée à de nombreux défis, mais aussi pour garantir la paix et la sécurité des habitants.
Par ailleurs, ces comportements déviants, généralement attribués aux éléments armés « Wazalendo », sont désormais observés au sein de la police, ce qui appelle une intervention urgente pour prévenir une dégradation supplémentaire de la situation.