Le 119ᵉ Congrès des États-Unis a adopté une résolution majeure en faveur de la paix, de la démocratie et de la bonne gouvernance en République démocratique du Congo (RDC). Soutenue par la Maison-Blanche et le Département d’État, cette initiative transpartisane marque une nouvelle étape dans l’implication américaine en Afrique centrale.
Le texte, structuré en dix points clés, appelle notamment au respect de la Constitution congolaise, à un dialogue national inclusif, à la lutte contre la corruption et à l’instauration de sanctions ciblées contre les auteurs de violences et de violations des droits humains.
Parmi les points saillants de la résolution figurent :
- Le soutien à une paix durable et à la réconciliation nationale, via les processus de Luanda et Nairobi ;
- La promotion d’un dialogue national inclusif, piloté par des acteurs neutres comme la CENCO et l’ECC, avec la participation des partis politiques, de la société civile et des groupes armés ;
- La condamnation des tentatives de troisième mandat présidentiel ;
- La lutte contre la corruption systémique et l’impunité ;
- Des mesures de traçabilité dans le secteur minier pour éviter le financement des conflits ;
- Des sanctions économiques et restrictions de visas visant les groupes armés (M23, FDLR, ADF) et les individus impliqués dans la corruption ou les violations graves des droits humains.
Le président du parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a salué cette résolution dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter). Il y voit un soutien clair à l’alternance démocratique et à l’instauration d’un État de droit en RDC.
« Cette résolution est très claire : pas de troisième mandat, un vrai dialogue entre Congolais, et des sanctions contre la corruption et les violations des droits », a-t-il déclaré, en remerciant notamment le Congrès, le président Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio.
Katumbi a également rappelé que cette position américaine s’inscrivait dans la continuité de l’accord du 27 juin signé à Washington, renforçant la pression pour des réformes structurelles dans le pays.
Au-delà de l’aspect politique, la résolution souligne la nécessité de nettoyer le secteur minier, accusé de financer les groupes armés, et de garantir que l’exploitation des minéraux critiques se fasse dans le respect des droits humains et de la souveraineté congolaise.
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Cette décision du Congrès américain place désormais la RDC sous une attention diplomatique accrue. Le gouvernement congolais est invité à engager des réformes concrètes ou à s’exposer à un isolement international renforcé.
Pour l’opposition et la Société Civile, ce texte constitue un signal fort de la part de la première puissance mondiale : la crise congolaise ne sera plus ignorée. L’impunité pourrait céder la place à la responsabilité politique et judiciaire, dans une dynamique régionale et internationale renouvelée.
Abdallah Mapenzi