Le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu Ntubuanga, a décidé de suspendre provisoirement l’Assemblée générale ordinaire et les élections du Comité exécutif du Comité olympique congolais (COC), initialement prévues pour le 14 novembre 2025.
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Une décision forte, motivée par des « irrégularités présumées » dans le processus électoral, qui vient raviver les tensions autour de la gestion du président sortant Amos Mbayo, à la tête du COC depuis plus de quinze ans.
Dans sa correspondance adressée à Amos Mbayo, le ministre Budimbu invoque la nécessité de garantir la transparence, l’équité et la bonne gouvernance.
Il estime que les plaintes multiples et les « irrégularités signalées » sont de nature à compromettre l’intégrité du processus électoral.
Cette suspension, loin d’être anodine, intervient dans un contexte de méfiance institutionnelle accrue. Sous la direction d’Amos Mbayo, le COC a souvent été pointé du doigt pour manque de transparence financière, gestion jugée opaque, et pratiques de népotisme dans la répartition des subventions et la composition des commissions.
Plusieurs cadres du mouvement sportif parlent désormais d’une “fatigue institutionnelle”, due à la longévité d’une direction accusée de bloquer le renouvellement générationnel.
Des candidats exclus du processus électoral, ainsi que certaines fédérations, avaient déjà saisi le ministère pour dénoncer des violations des procédures internes et un verrouillage du scrutin.
Tout en rappelant son attachement à l’autonomie du mouvement olympique, conformément à la Charte olympique, le ministre Budimbu pose des conditions strictes à la reprise du processus :
la mise en place d’un cadre de concertation entre les parties prenantes afin de redéfinir les modalités des élections « dans le strict respect de la législation nationale ».
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Pour de nombreux observateurs, cette intervention du ministère apparaît comme un tournant décisif dans la gouvernance du sport congolais. Les réformateurs y voient une opportunité historique de rétablir la crédibilité et l’égalité des chances au sein du COC, après des années de gestion jugée autoritaire et peu inclusive.
Le Comité olympique congolais coordonne les fédérations sportives nationales, prépare les athlètes congolais aux Jeux olympiques et autres compétitions internationales, et promeut les valeurs du mouvement olympique en République démocratique du Congo.

