Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a rendu hommage à Mgr Faustin Ngabu, évêque émérite du diocèse de Goma, décédé dimanche 26 octobre 2025 à l’hôpital Charité Maternelle de Goma après une longue maladie.
L’annonce de son décès a été faite le même jour par Mgr Willy Ngumbi Ngengele, actuel évêque du diocèse de Goma.
Dans un communiqué publié lundi 27 octobre 2025, la Présidence de la République salue la mémoire de ce « grand homme d’Église, artisan de paix et serviteur dévoué du peuple congolais ».
Le président Tshisekedi présente ses sincères condoléances à la famille biologique du défunt, à Mgr Willy Ngumbi, à la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et à toute la communauté chrétienne du diocèse de Goma.
De son côté, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, dans un message publié sur son compte X (ancien Twitter), a honoré la mémoire d’un « homme épris de justice, d’un médiateur infatigable entre les communautés de l’Est du pays et d’un apôtre entièrement dévoué à Dieu et aux autres ».
« Dans cette épreuve particulièrement douloureuse, j’adresse mes condoléances les plus sincères à sa famille, à la CENCO ainsi qu’à tous les fidèles catholiques de la RDC, en général, et du diocèse de Goma, en particulier », a-t-elle écrit.
Né en 1935 à Lokwa, en République démocratique du Congo, Faustin Ngabu a été ordonné prêtre le 21 décembre 1963.
Le 25 avril 1974, le pape Paul VI le nomme évêque coadjuteur du diocèse de Goma et évêque titulaire de Tigamibena.
Il est consacré évêque le 7 septembre 1974 par Mgr Aloys Mulindwa Mutabesha Mugoma Mweru, alors archevêque de Bukavu.
Mgr Ngabu a dirigé le diocèse de Goma pendant 36 ans, de 1974 à 2010. Entre 1994 et 2002, il a présidé la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), où il s’est distingué comme un fervent défenseur de la paix et du dialogue, particulièrement durant les années de guerre à l’Est du pays.
Apprécié pour sa sagesse, son humilité et son engagement en faveur de la paix, Mgr Faustin Ngabu a joué un rôle déterminant dans la médiation entre communautés et dans l’accompagnement spirituel des populations éprouvées par les conflits.
Sa disparition laisse un grand vide dans l’Église catholique congolaise et au sein de la société civile du Nord-Kivu, où il est considéré comme un véritable artisan de réconciliation.
Esther Rehema et Denise Neema

