Dans une déclaration choc faite récemment à Bukavu, l’ancien député provincial Homer Bulakali a accusé le Vice-Gouverneur et Gouverneur ad intérim, Jean-Jacques Elakano, d’avoir orchestré une tentative d’enlèvement à son encontre. Selon Bulakali, cet incident, survenu près de Nguba, illustre une atteinte grave à sa sécurité et un climat de terreur dans la province.
« Je viens d’échapper il y a 15 minutes à un enlèvement, un assassinat ici à Bukavu, par le vice-gouverneur », a déclaré Monsieur Bulakali, ajoutant que son véhicule a été intentionnellement percuté par le cortège de Elakano.
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« En quelques secondes, sa garde a tenté de m’arracher du volant pour m’emmener dans le coffre de leur voiture », a-t-il poursuivi, soulignant que la vigilance des habitants de Nguba a été importante pour empêcher cet acte.
Bulakali a relaté avoir subi des violences physiques, précisant que sa fiancée a également été bousculée durant cet incident. Il a évoqué l’implication de certains policiers, qu’il prétend connaître pour avoir collaboré avec eux à l’Assemblée provinciale. Selon lui, ces policiers auraient été mobilisés pour surveiller ses déplacements et faciliter l’attaque.
L’ancien député a lié cette tentative d’enlèvement à son combat contre la corruption, en particulier concernant la construction de la Route Nationale numéro 5.
« Je pense que c’est parce que j’attaque la mauvaise gestion de cette route qu’ils veulent me réduire au silence », a-t-il affirmé.
Bulakali a lancé un appel à la population et aux autorités provinciales, déclarant que sa sécurité est menacée et appelant à la vigilance collective.
« Je n’accepterai pas que je puisse me taire alors qu’il y a quelque chose qui ne va pas », a-t-il insisté. Il a également remercié la population pour son soutien, affirmant que sa solidarité a été déterminante pour sauver sa vie.
Cet incident intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sud-Kivu, où les allégations de corruption et de mauvaise gestion des ressources publiques sont de plus en plus fréquentes.
Ces allégations sont d’autant plus graves parce que le Gouverneur Jean-Jacques Purusi et son adjoint Jean-Jacques Elakano sont des anciens défenseurs des droits de l’homme connus au Sud-Kivu.
Ces allégations pourraient certainement inquiéter des acteurs sociaux et des habitants qui louent l’engagement de ce duo à la tête de la province pour protéger la liberté d’expression et les droits humains au Sud-Kivu.
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