Dans cette interview exclusive accordée à La Prunelle RDC, Benjamin Bahati Mweze (Ben), cadre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) et Président du Salon de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, se penche sur les enjeux politiques actuels du Sud-Kivu. Bien qu’il ne soit pas mandaté pour parler au nom de son parti, Mweze se déclare patriote congolais et en tant que co-fondateur du Groupe de Réflexions et d’Actions pour la Stabilité et la Gouvernance Participative (GRASGP), il évoque notamment les 100 premiers jours du Gouverneur Purusi, abordant les défis de développement auxquels la province fait face, et l’appel à cotisation lancé pour mobiliser des fonds en faveur de la reconstruction.
Benjamin Mweze souligne l’importance de la confiance entre les gouvernants et la population, tout en plaidant pour des actions concrètes et inclusives afin de surmonter les crises qui touchent le Sud-Kivu (Interview)
La Prunelle RDC : Benjamin Bahati Mweze, bonjour ;
Ben : Bonjour et merci pour l’invitation
La Prunelle RDC : présentez-vous brièvement
Ben : Je suis Benjamin Bahati Mweze, Cadre de ce grand Regroupement cher au Prof, l’Honorable Sénateur Modeste Bahati Lukwebo, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés, AFDC-A. Même si je n’ai pas été mandaté aujourd’hui pour parler au nom du parti, je suis un patriote congolais, Président du Salon de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, une plateforme qui réunit les acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial pour la promotion de l’entrepreneuriat, socle de tout développement. Je suis aussi co-fondateur et membre comme vous l’avez dit de GRASGP, Groupe de Réflexions et d’Actions pour la Stabilité et la Gouvernance Participative. A ce titre, je suis totalement disposé de parler du contexte politique de l’heure dans notre province, qu’il s’agisse des 100 premiers jours de Son Excellence Professeur Jean Jacques Purusi, Gouverneur de notre chère province, mais également de l’appel de mobilisation des fonds qu’il vient de lancer à l’endroit de la population du Sud Kivu, pour la reconstruction et le développement de la province. Nous pouvons parler même d’autres questions d’actualité que vous pourriez juger utiles.
La Prunelle RDC : parce que vous les dites, quel bilan faites-vous des 100 jours du Gouverneur Purusi à la tête de la province du Sud Kivu ?
Ben : Merci beaucoup, je voulais vous rappeler, car votre média professionnel La Prunelle RDC a couvert notre activité dans le cadre du Groupe de Réflexions et d’Actions pour la Stabilité et la Gouvernance Participative lors de la présentation des conclusions de l’étude que nous avons mené sur « la problématique du développement de la province du Sud Kivu, défis et pistes des solutions », à la veille des élections des gouverneurs des provinces.
Le bilan ou si vous voulez, l’évaluation que nous voulons faire, porte en effet sur cette étude sus évoquée qui est issue des attentes de la population de notre province. L’étude avait relevé d’innombrables défis du développement de la province du Sud Kivu, je vous en épargne l’énumération, mais principalement c’est lié aux infrastructures en délabrement très avancé, à l’insécurité du fait des guerres à répétition que la province et la région ont connu, au social de la population, c’est à dire, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau, à l’électricité….
Nous en avons longuement discuté avec Son Excellence Monsieur le Gouverneur quant à ce et avions échangé suffisamment avec lui aussi par rapport aux pistes des solutions. Heureusement nous étions d’accord sur beaucoup de points y relatifs.
La Prunelle RDC : Justement, est-ce que vous avez l’impression qu’il a répondu aux attentes de la population ?
Ben : Nous venons justement de finaliser notre enquête sur les 100 premiers jours du Gouverneur de la province du Sud-Kivu, dans le cadre du GRASGP. L’enquête qui a évalué son action gouvernementale en présentant d’une façon illustrée ses réalisations, en recueillant les avis et considérations de la population, des experts et bien sûr en les assortissant des recommandations, car l’objectif ici, c’est de participer et contribuer à la gouvernance, à l’avènement de l’émergence de la province.
Encore une fois, nous allons vous convier à la cérémonie de publication dudit rapport qui interviendra incessamment, mais sans en donner plus amples détails, nous pouvons vous dire que par rapport à l’étude de départ auquel nous avons fait allusion le Gouverneur Purusi est à pied d’œuvre déjà et dans le temps qu’il est actuellement, c’est à dire, ses 100 premiers jours, c’est difficile pour lui de relever déjà à ce niveau tous ces défis précités.
La Prunelle RDC : pour vous, il est encore trop tôt
Ben : C’est un exercice évaluatif que nous pourrions bien mener objectivement et sans complaisance dans les 5 ans de son mandat, et donc la question à ce niveau, c’est de savoir s’il s’y prend bien dans ses débuts. Et quant à ce, nous pouvons répondre à l’affirmative au vu de ce qui est en train d’être fait à l’aube déjà de sa Gouvernance. Avec tous ces multiples défis auxquels nous avons fait allusion au début, mélangés à la mauvaise gouvernance dont la province est sujette depuis des décennies, il est difficile de le percevoir directement mais nous pensons que le Gouverneur s’y prend plutôt bien. Il a voulu jeter, dans un premier temps, des bases solides pour engager la province sur un processus de son émergence pour le 5 ans de son mandat et pour le long terme encore, car la bonne politique doit être proactive.
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Le Développement n’est pas un choc ; c’est un processus généralement long, et qui nécessite d’incommensurables efforts mais qui doit bien sûr commencer quelque part. Quand nous avions échangé en son temps avec lui par rapport aux pistes des solutions et aux stratégies pour s’y résoudre, nous l’avions encouragé à commencer par renforcer la confiance entre tous les acteurs en présence et entre les gouvernants et les gouvernés. C’est sur base de cette confiance qu’il arrivera à fédérer tout le monde autour de sa vision et de son action. Un auteur Allemand Niclas Lumane qui a développé la théorie des systèmes sociaux a dit que le Système de la Confiance était le plus prépondérant, central et transversal et influence les autres systèmes. Et nous avons la conviction qu’il est sur la bonne voie quant à ce.
La Prunelle RDC : qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Ben : L’élément moteur pour garantir la confiance, c’est la Redevabilité. Et l’Autorité Provinciale pour ces premiers pas de sa gouvernance, a démystifié sa fonction de Gouverneur en revenant au niveau de la population pour comprendre ce qu’elle attend vraiment de lui, ce qu’elle lui reproche et ce qu’elle encourage. On a noté certains faits que d’aucuns peuvent qualifier de bénins comme entrer dans des restaurants de fortune, se promener à pied dans des quartiers reculés, discuter dans le jargon local avec la population, avec les motards, participer à des activités des acteurs des divers secteurs comme la séance qu’il a faite avec les entrepreneurs en visitant leurs activités de production locale et en les encourageants, participer à des Salongo (travaux communautaires) …. Tous ces agissements ont contribué à susciter une certaine confiance dans le chef de ses gouvernés.
Évidemment, même au niveau d’autres responsabilités, il a pu se démarquer ; il est arrivé à mettre en place son gouvernement et son cabinet dans un climat politique pas totalement décrispé, il a vendu l’image positive de la province auprès des multiples investisseurs qu’ils mobilisent ou qui sont attirés par la confiance que sa gouvernance inspire ;
La Prunelle RDC : est-ce que cela suffit dans une province en manque de ressources ?
Ben : Bien sûr qu’il a promis qu’il va mobiliser plus d’argent pour faire fonctionner l’action publique qu’il attend menée. Ici, il n’a pas encore atteint le niveau qu’il s’est fixé mais déjà il est au double de mobilisation par rapport à ses prédécesseurs.
C’est ce qu’on a noté en tout cas lors de la séance de redevabilité qu’il a tenu au Stade de Kadutu, une grande première et un point culminant d’une preuve de confiance qu’il ne cesse de susciter.
Il a su se montrer enthousiaste quand il le fallait et également, il a montré qu’il est prêt à sanctionner quand il le faut ; le cas de la Ministre honoraire des finances est plus qu’éloquent. Point n’est besoin de rappeler les griefs qui ont concourus au relèvement de ses fonctions mais, étant elle-même issue du regroupement et de la famille politique du Gouverneur, même originaire de son territoire, cela a démontré que le Professeur Jean Jacques Purusi est prêt à surprendre pour rétablir l’autorité de l’Etat, qu’il s’agisse même de sanctionner ses proches. C’est un signal fort et un message clair adressé à tout le monde.
Voilà Grosso modo les actions qui doivent bien sûr être renforcées d’autres pour l’atteinte des objectifs qu’il s’est assignés et résultats escomptés.
La Prunelle RDC : Est-ce que vous comprenez quand même le sentiment de ceux qui se disent insatisfaits ? Les partenaires politiques qui se plaignent que l’AFDC-A s’est servi tout… l’UDPS, l’UNC et d’autres alliés sont allés jusqu’à brûler des pneus sur la chaussée pour protester. Et les opposants, eux pensent qu ‘ absolument rien n’est fait à part le « populisme » et quelques réalisations attribuables aux partenaires ou à son prédécesseur ?
Ben : Je comprends que les uns et les autres puissent être en un moment choqués ; même au sein du regroupement AFDC-A, je vous informe que là aussi c’était le cas et peut être même encore plus. Rien de surprenant. C’est la politique, c’est la démocratie et c’est normal. Le contraire allait d’ailleurs m’étonner avec autant d’ambitions qu’il faille gérer. Il est seulement à déplorer les dérapages qu’il y a eu de part et d’autre. Fallait-il aller jusqu’à brûler des pneus et abîmer la chaussée ? Déchirer publiquement les effigies de certains partis et des photos de certains notables ? Je crois qu’il y avait d’autres possibilités de revendications politiques, surtout que c’était des gens d’une même famille politique, l’Union Sacrée. Heureusement que les uns et les autres ont mis un peu d’eau dans leur vin et la situation est en train de se normaliser.
C’est une preuve de grandeur et c’est la province qui en sortira victorieuse si nous continuons sur la même lancée, car, nous ne pouvons pas ne pas dire aussi que ce sont ces genres d’instabilités qui ont maintenu notre province dans la médiocrité.
J’encourage les uns et les autres, que nous puissions continuer sur la même voix. La société civile du Sud Kivu qui a toujours été plébiscité parmi les meilleures du pays par exemple a joué un rôle salutaire en appelant au dialogue avec tous les acteurs clés pour renforcer plus de confiance et de garantie d’une stabilité nécessaire pour le développement de la province.
La Prunelle RDC : l’autorité provinciale a poursuivi les consultations malgré ce climat…
Ben : Le Gouverneur aussi est à encourager pour les consultations qu’il a initiées par la suite et qui doivent se refléter prochainement à travers d’autres nominations, et non rester des vœux pieux qui peuvent nous ramener à la case départ et même dégénérer encore davantage. Mais il doit tenir compte des compétences qui doivent transcender les clivages politiques, tribalo-ethniques…
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Ces consultations et dialogue qui permettent de résoudre pacifiquement des différences sont à encourager. Et pourquoi ne pas toujours commencer par là et non y revenir quand il y a déjà des casses à déplorer ? Ça nous avancerait encore plus vite.
La Prunelle RDC : n’est-il pas possible de créer d’autres opportunités ou de faire plus ?
Ben : Il est possible de créer d’autres débouchés pour la province et au passage des opportunités d’embauches pour beaucoup. C’est possible et c’est là où nous avons encouragé l’Autorité à gérer la Province comme une entreprise. Créer plus d’opportunités, de richesses et d’emplois ; Je suis entrepreneur et je sais de quoi je parle. Pour les opposants qui pensent que rien n’est fait, je pouvais le leur concéder si plutôt ils pourraient dire qu’il y a lieu de faire davantage. Si ce qui est fait c’est la suite du prédécesseur comme ils disent, c’est encourageant en vertu du principe de continuité de l’action publique. Mais on a quand même noté que depuis l’avènement du gouverneur actuel à la tête de la province, il y a eu beaucoup de chantiers qui ont été relancés. C’est pratiquement toutes les avenues importantes de la ville de Bukavu qui sont en chantier. Si c’est aux frais des partenaires, tant mieux. Mais il est à souligner qu’il y a eu un coup de pousse et un suivi de l’Autorité Provinciale qui manquait. Encore une fois, c’est parmi les innovations notées. Mais on a vu comment il a pu bien gérer la question du naufrage du bateau MERDI, de triste mémoire. Même s’il faut plutôt prendre des précautions que cela n’arrive pas car c’est évitable.
La Prunelle RDC: A vous entendre parler, le Gouverneur est irréprochable au stade actuel ?
Ben: je ne le dirai pas. Je comprends que les gens sont pressés de palper du doigt la réalisation des promesses avec l’espoir que l’arrivée du gouverneur actuel a suscité. Mais le Gouverneur est aussi humain, et chaque œuvre humaine est passible d’imperfections. Mais on ne peut pas voire tout en noir ou tout en blanc. L’opposition doit continuer à critiquer le pouvoir, mais des critiques constructives car tout devra être fait pour le bien de la province. Les erreurs notées jusque-là à mon avis, sont à mettre sur le compte d’un début de son action, le temps de prendre l’élan. Mais il faut tenir, bien sûr compte de certaines reproches, poser plus d’actions au-delà des promesses et surtout, faire participer le plus d’acteurs à la gouvernance. Que ce soit de l’intérieur, AFDC-A, Union sacrée qui ont contribué à son accession au pouvoir, le combat politique ayant toujours été récompensé. Mais également ceux de l’opposition ou de la Société civile qui méritent. Car comme on a dit précédemment, il faille faire participer tout le monde.
Et comme je l’ai dit, il y a lieu d’innover, créer d’autres débouchés. Gérer la Province comme une entreprise.
La Prunelle RDC : Parlant de l’appel à cotisation pour la reconstruction et le développement de la province que le Gouverneur a lancé ; un aveu d’échec, retoque une grande partie de l’opinion. Que répondez-vous ?
Ben : Je ne suis pas surpris encore une fois de la réaction de cette grande partie de l’opinion. C’est une décision spéciale, et inhabituelle. Mais nous sommes aussi dans un contexte spécifique.
Vous savez, tous les grands politologues vous diront clairement qu’il n’existe pas de méthode panacée, prête à porter. L’actuel Gouverneur de notre chère province est issu de la classe savante. C’est un professeur des universités et il en connaît beaucoup. Il se retrouve dans une situation atypique d’une cité à reconstruire totalement. Les méthodes conventionnelles et habituelles démontrent leurs limites quant à la mobilisation des fonds. N’est-ce pas qu’avec les défis auxquels nous avons fait allusion tout au début, nous sommes tous d’accord que c’est des questions très urgentes et importantes. Nous sommes d’accord aussi que les moyens mobilisables par la province avec les méthodes réglementaires et habituelles, ne peuvent en aucun cas suffire pour répondre à tous ces problèmes non résolus et besoins non pourvus et qui relèvent d’une extrême urgence pour la survie de tous.
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S’il faille observer le niveau du chômage, le coût de vie, l’accès aux produits de premières nécessitées, l’accès aux soins de santé de qualité, la scolarité de nos enfants, l’accès à la l’eau potable, à l’électricité… Pour ne citer que cela, tout est aux arrêts et nous ne vivons presque plus. Nous survivons.
Et la réponse qui est proposée pour essayer de régler cette situation a toujours démontré ses limites.
Non… Un répondant responsable ne pouvait pas rester passif et regarder sa population périr.
La Prunelle RDC : Est-ce que c’est un appel légal ?
Ben : C’est un autre débat. D’ailleurs il est dit que le fait précède le droit.
La Prunelle RDC : pour vous, l’urgence s’impose…
Ben : Nous sommes dans une situation d’extrême urgence. Même l’aide humanitaire des organisations internationales ne suffit pas pour nous sortir du gouffre. Heureusement, le Prof Purusi qui vient d’un monde humanitaire et qui connaît souvent comment l’argent est mobilisé de ce côté-là, est prêt à prendre tous les risques nécessaires pour nous amener à nous y résoudre.
Nous avons besoin justement de ces genres de gouvernants qui sont capables de prendre même des mesures impopulaires notamment pourvu qu’ils nous sortent d’abord du profond et obscure ravin dans lequel nous sommes actuellement engouffrés. N’en déplaise aux légalistes, et aux politistes, passez-moi ces termes.
Beaucoup d’autres dirigeants du monde ont recouru à ces genres de mobilisation particulière, dans des situations similaires. C’est le cas de l’Allemagne après les grandes guerres qu’elle a subies, la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et bien d’autres pays. Les organisations internationales ne sont que des formes les plus extrêmes d’une sorte de solidarité humaine pouvant aider à résoudre des problèmes relevant de la survie de l’humanité en besoin ultime et urgent. Exactement comme la province du Sud-Kivu.
Même la RDC a recouru à une grande mobilisation de tous pendant la guerre pour un effort de guerre ou souvent pour un effort de solidarité lors de cas des catastrophes naturelles.
La Prunelle RDC : sommes-nous dans le même contexte ?
Ben : Nous sommes effectivement dans ce genre de contexte, ou nous en sommes aux abords, en tout cas. Faut-il attendre qu’on y soit encore de plein pied pour agir ? Faut-il qu’il y ait des cas des bateaux MERDI, des incendies et autres pour venir intervenir en sapeur-pompier ? Non. Il faut prévenir, et agir. Agir vite et tous. Si ce n’est pas nous, c’est qui donc. Si ce n’est pas maintenant, c’est quand ? Voilà ; pour moi cet appel du Gouverneur de Province est une véritable campagne qui doit être perçue au-delà des clivages politiques, tribaloethniques, car relevant véritablement de l’intérêt général de notre province et sa population. Je suis cependant d’accord qu’on fasse très bien les choses par rapport à la gestion et à l’affectation des fonds. Qu’on mette en place un niveau de suivi crédible pour mettre d’accord tout le monde.
La Prunelle RDC : qu’est-ce que cela pourrait signifier ?
Ben : Bref, qu’on fasse une bonne planification qui prend en compte une bonne définition des problèmes pour lesquels on veut apporter des solutions, la durée que cela pourra prendre, mener une bonne sensibilisation pour une implication de tous. C’est par là qu’il fallait commencer et je crois que c’est l’erreur commise de lancer l’appel sans prendre le temps de bien planifier et organiser les choses. Heureusement c’est une erreur qui peut être corrigée au vu de la noblesse de cette idée.
La Prunelle RDC : et que faisons-nous des taxes et impôts ?
Ben : Évidemment, il faut continuer à renforcer et bien encadrer les méthodes traditionnelles à travers des vastes campagnes de civisme fiscal pour renforcer la capacité mobilisatrice, cette campagne du Gouverneur n’étant qu’une approche ponctuelle car après on devra revenir à la normale.
Mais sur le long terme, j’insiste, il faille innover, créer des nouveaux débouchés, gérer en entrepreneur pour créer des nouvelles opportunités, des nouveaux emplois et beaucoup de richesses !
La Prunelle RDC : Benjamin Bahati Mweze, merci !
Ben : c’est moi qui vous remercie !
Propos recueillis par Claudine Kitumaini