La présidente sortante Samia Suluhu Hassan a été officiellement réélue à la tête de la République Unie de Tanzanie avec 97,6 % des suffrages, selon les résultats proclamés ce vendredi par la Commission électorale nationale indépendante (INEC).
L’annonce a été faite par le président de l’INEC, le juge Jacobs Mwambegele, lors d’une déclaration retransmise à la télévision nationale.
« J’annonce Samia Suluhu Hassan comme présidente élue de la République Unie de Tanzanie sous la bannière du parti CCM », a déclaré le magistrat.
Selon les chiffres publiés, Mme Hassan a obtenu 31 913 866 voix sur un total de 32 678 844 votants, confirmant ainsi sa victoire écrasante et la continuité de son mandat présidentiel.
Samia Suluhu Hassan, première femme présidente de la Tanzanie, conserve ainsi le pouvoir après avoir succédé à feu John Magufuli en 2021, à la suite du décès de ce dernier.
Issue du Chama Cha Mapinduzi (CCM), parti au pouvoir depuis l’indépendance, elle devient l’une des rares dirigeantes africaines à être reconduite au suffrage universel.
Cependant, cette réélection intervient dans un contexte de vives tensions politiques. Depuis l’annonce des premiers résultats, des manifestations ont éclaté dans plusieurs grandes villes du pays, menées par l’opposition qui conteste la régularité du scrutin.
Selon les sources proches de la société civile et de l’opposition, plus de 700 personnes auraient perdu la vie depuis le début des protestations, déclenchées pour dénoncer les arrestations arbitraires de leaders politiques et des irrégularités présumées durant la période électorale.
Les autorités, pour leur part, appellent au calme et au respect des institutions, promettant que tout différend électoral pourra être examiné par les voies légales.
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Malgré les critiques, les partisans de Samia Suluhu saluent une dirigeante « réformatrice et pragmatique », ayant amorcé une ouverture politique progressive et une diplomatie régionale apaisée depuis 2021.
Son nouveau mandat devrait se concentrer sur la stabilisation économique, la lutte contre le chômage des jeunes et la promotion des droits des femmes, des priorités qu’elle avait déjà placées au cœur de sa campagne.

