Un projet préliminaire d’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda est présenté ce vendredi à Washington. Ce développement s’inscrit dans une dynamique diplomatique soutenue, amorcée par la signature d’une déclaration de principes entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous l’égide du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Le document, encore en cours de négociation, devra être examiné en détail par des experts congolais, rwandais et américains. Il aborde plusieurs thématiques majeures, dont la souveraineté territoriale, la lutte contre les groupes armés, le commerce des minerais, la question des réfugiés, la coopération régionale et le rôle des forces internationales telles que la MONUSCO.
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Bien que cette étape soit jugée décisive dans le processus de paix, aucune signature officielle n’est prévue ce 2 mai. Selon des sources proches de la médiation américaine, la réunion se tient sans la présence obligatoire des ministres des Affaires étrangères, comme ce fut le cas pour la déclaration de principes, élaborée à distance via échanges d’amendements et de contre-propositions. Une rencontre physique des ministres est cependant planifiée pour la semaine suivante afin d’harmoniser et consolider le texte.
Si les discussions aboutissent, une cérémonie de signature de l’accord final pourrait se tenir en juin aux États-Unis, en présence des présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), du président américain Donald Trump, ainsi que d’autres chefs d’État africains invités à l’occasion.
Parallèlement, d’autres canaux diplomatiques demeurent actifs. Des négociations sont toujours en cours à Doha entre Kinshasa et l’AFC/M23, ainsi qu’entre la RDC et le Rwanda.
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Sur le plan européen, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a récemment effectué une mission de cinq jours dans la région des Grands Lacs. Il n’a toutefois pas pu se rendre à Kigali, en raison des tensions persistantes entre la Belgique et le Rwanda. Bruxelles a néanmoins réitéré son appui aux efforts en cours, appelant à une meilleure intégration des dynamiques internes congolaises, notamment par le biais du dialogue national encouragé par les Églises.