Le Pape Léon XIV a lancé, dimanche 16 novembre 2025, un appel ferme à l’arrêt des atrocités commises dans l’Est de la République démocratique du Congo, ravivant l’attention internationale sur une crise qui menaçait de tomber dans l’oubli. Le Souverain Pontife a dénoncé le « massacre de civils » enregistré ces derniers jours, en faisant particulièrement référence à l’attaque menée par les présumés rebelles ADF dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Cette incursion meurtrière, survenue dans la nuit de vendredi à samedi dans le village de Biambwe, a visé un centre de santé, un lieu pourtant consacré à l’assistance humanitaire. « J’accompagne dans la prière les familles du Kivu et j’appelle à prier pour que cesse toute violence et pour que les croyants collaborent au bien commun », a déclaré le Pape.
Au-delà du message spirituel, cet appel est perçu comme un signal politique fort. Selon plusieurs observateurs, l’intervention du Vatican intervient alors que la crise sécuritaire, marquée par les violences répétées des ADF, groupe affilié à l’État islamique, souffrait d’une « fatigue compassionnelle » des chancelleries étrangères. La mobilisation internationale, fragilisée par d’autres urgences géopolitiques, peinait à demeurer constante.
Des analystes estiment que la condamnation claire du Pape Léon XIV pourrait relancer l’attention médiatique et diplomatique autour du conflit. Doté d’une autorité morale unique et d’une influence mondiale considérable, le Vatican pourrait jouer un rôle catalyseur dans une remobilisation internationale en faveur des populations du Nord-Kivu.
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L’appel du Saint-Père confère ainsi un poids particulier à la quête d’une solution durable, rappelant que la détresse des civils de l’Est de la RDC demeure une urgence humanitaire majeure. En dénonçant les violences et en appelant à la paix, le Pape pose une question désormais incontournable : la communauté internationale répondra-t-elle à la supplique du Vatican ?
Joseph Aciza