Le Directeur général des affaires consulaires du ministère belge des Affaires étrangères, Joris Salden, en mission à Kinshasa jeudi 13 novembre, a alerté les demandeurs de visa Schengen sur les risques d’escroquerie liés aux agences intermédiaires. Selon lui, les victimes principales de ces arnaques sont les demandeurs eux-mêmes.
S’adressant à la presse, M. Salden a sévèrement mis en garde contre les nombreuses agences qui pullulent dans la capitale et promettent un accès rapide à l’espace Schengen moyennant des sommes exorbitantes, parfois jusqu’à 5 000 USD, alors que le coût réel du visa n’excède pas 90 euros.
Le diplomate a également levé un mythe tenace concernant la prétendue vente de rendez-vous par le Centre européen des visas (CEV). « C’est techniquement impossible », a-t-il affirmé, rappelant que la plateforme est administrée exclusivement depuis Bruxelles, hors de portée des intermédiaires locaux.
La vraie mécanique des arnaques repose sur l’exploitation de failles technologiques. M. Salden a expliqué que certains logiciels pirates permettent de siphonner des milliers de créneaux en moins de 30 secondes après leur mise en ligne.
« Aucun humain ne peut cliquer mille fois en 30 secondes », a-t-il souligné, qualifiant la situation de « bataille continue entre virus et antivirus ».
Le risque le plus insidieux demeure toutefois la falsification de documents. Des agences peu scrupuleuses insèrent parfois des pièces falsifiées dans les dossiers de leurs clients. Les conséquences sont graves : non seulement le visa est refusé pour cause de fraude, mais cet antécédent rendra toute future demande « beaucoup plus difficile à obtenir ».
Face à cette situation, Joris Salden a appelé à la vigilance et à la responsabilité des demandeurs. Il recommande de s’informer directement sur le site officiel du CEV : https://www.cev-kin.eu/en, de réaliser leurs démarches sans intermédiaire et de déposer plainte contre toute agence qui tente de monnayer des rendez-vous.
« Si les demandeurs cessaient de recourir à ces agences ‘foireuses’, le système se fluidifierait naturellement », a-t-il conclu, invitant chacun à adopter un comportement responsable pour prévenir les arnaques.

