Le président angolais João Lourenço a annoncé ce lundi 24 mars son retrait en tant que médiateur du processus de Luanda, qui devait réunir les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC), du Rwanda et les représentants du mouvement rebelle M23-AFC pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
L’Angola justifie cette décision par la nécessité de se concentrer sur son mandat continental. João Lourenço a précisé qu’avec l’appui de la Commission de l’Union africaine (UA), un nouveau médiateur sera désigné dans les prochains jours pour poursuivre les pourparlers. Ce médiateur bénéficiera du soutien de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
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« Depuis que l’Union Africaine a confié au Président João Lourenço la responsabilité de mener la médiation du conflit entre la RDC et le Rwanda, l’Angola n’a ménagé aucun effort pour s’engager de manière sérieuse, énergique et aussi en termes de ressources, en vue d’obtenir une paix définitive à l’Est de la RDC et de normaliser les relations entre les deux pays voisins », a déclaré João Lourenço.
Des progrès significatifs avaient été réalisés lors des discussions à Luanda au niveau ministériel en décembre 2024. La RDC s’était engagée à neutraliser les éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le Rwanda avait accepté de retirer ses forces de défense du territoire congolais jusqu’aux frontières officielles entre les deux pays.
Cependant, le sommet prévu le 15 décembre 2024 à Luanda n’a pas eu lieu en raison de l’absence du Rwanda. Plus récemment, la rencontre de médiation prévue le 18 mars 2025 n’a également pas abouti, marquant un nouveau blocage dans le processus.
Avec ce retrait de l’Angola, l’avenir du processus de Luanda reste incertain. La nomination d’un nouveau médiateur pourrait relancer les pourparlers dans l’espoir d’une résolution pacifique du conflit.
La Rédaction