Goma : un couple abattu par des hommes armés sur le site de déplacés de Bulengo

Deux personnes ont été tuées par des hommes armés dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 octobre 2024, sur le site de déplacés de Bulengo, à l’ouest de la ville de Goma, en province du Nord-Kivu.

Le chef du quartier Lac-Vert, Monsieur Dedesi Mitima, a rapporté que les victimes étaient un couple, un homme et une femme, tous deux déplacés, abattus lors d’une incursion d’hommes armés sur ce site. Bulengo est l’un des plus grands sites accueillant un nombre important de déplacés dans la province.

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Monsieur Mitima déplore l’augmentation alarmante des cas d’insécurité dans son secteur et exprime sa solidarité avec les familles des victimes.

« Cette situation requiert une intervention urgente des autorités pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens. Le site est devenu une cachette pour des armes. Je plaide donc pour un bouclage systématique afin de dénicher les porteurs d’armes illégales et de les traduire en justice », a-t-il exhorté.

Selon lui, les déplacés, déjà confrontés à des conditions de vie précaires, sont totalement abandonnés par les autorités, qui n’assurent pas leur sécurité. Il appelle à des mesures urgentes pour protéger les populations du site.

Faustin Mahoro, chef du site de Bulengo, confirme également l’attaque et demande des mesures immédiates pour assurer la sécurité des déplacés. Il appelle à une enquête approfondie afin d’établir les responsabilités.

« Le calme est revenu après une vive tension parmi les déplacés », a-t-il précisé.

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« Ce que nous demandons, c’est de séparer les personnes armées des déplacés. Nous n’avons plus où aller après avoir fui nos villages. Nous demandons que le gouvernement congolais s’implique activement pour éviter le pire », a-t-il ajouté.

Pour rappel, récemment, le Gouverneur de province, le Général Major Peter Cirimwami Nkuba, avait décidé de restreindre les mouvements des militaires FARDC et des combattants Wazalendo dans les sites de déplacés autour de Goma. Ces derniers sont régulièrement accusés d’être à l’origine de l’insécurité dans ces zones.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma