En marge de la signature de l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, une délégation de la société civile congolaise, réunie au sein de la coalition Paix-Peace, a porté un plaidoyer fort devant les membres du Congrès américain et d’autres partenaires internationaux. Objectif : appeler à une paix durable dans l’Est de la RDC, une justice équitable, et une gestion inclusive du partenariat stratégique « minerais contre sécurité » entre la RDC et les États-Unis.
Représentée par Madame Élodie Ntamuzinda, la coalition salue l’engagement clair et direct du président américain Donald Trump, qu’elle considère comme un acteur potentiel de changement dans la région des Grands Lacs. Elle estime qu’au regard des efforts internationaux restés jusqu’ici sans résultats durables, cette implication pourrait marquer un tournant décisif.
« Si c’est le président Trump qui parvient à convaincre le Rwanda et la RDC à mettre fin à cette guerre une bonne fois pour toutes, alors il méritera un prix Nobel de la paix selon un modèle communautaire congolais et africain », a déclaré Élodie Ntamuzinda.
La coalition rappelle que le pays reste « divisé en deux », avec des atrocités et une crise humanitaire qui n’ont que trop duré. Elle plaide pour que l’accord “minerais contre sécurité” soit fondé sur l’intérêt du peuple congolais, notamment à travers le respect du Code minier, du Code forestier, et d’autres cadres juridiques garantissant un développement durable.
Madame Ntamuzinda insiste également sur la mise en place d’un dialogue national inclusif pour garantir la transparence, l’évaluation objective des retombées des partenariats, et la participation de toutes les parties prenantes. Un baromètre de suivi indépendant, à court, moyen et long terme, est suggéré pour mesurer l’impact réel des engagements pris.
La coalition Paix-Peace soutient également l’initiative de pacte social pour le bien-vivre ensemble portée par la CENCO et l’ECC, tout en appelant à son élargissement aux autres confessions religieuses et structures de la société civile en RDC et dans la diaspora.
« Ce deal doit être différent de tous les précédents : pas d’ingérence politique, pas de main invisible. Il doit aboutir à une paix durable, une justice équitable, une stabilité économique, et une cohabitation pacifique entre toutes les communautés de la RDC et de la région des Grands Lacs », conclut-elle.