Les pourparlers de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle AFC-M23, initialement prévus cette semaine à Doha, au Qatar, n’auront finalement pas lieu, a annoncé mardi 7 octobre 2025 le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al Ansari.
Selon le diplomate qatari, cette suspension est liée à des contraintes logistiques et diplomatiques dans un contexte où Doha assure actuellement la médiation d’une dizaine de conflits à travers le monde.
« Le Qatar chapeaute à lui seul dix médiations dans différents conflits planétaires. Toutes les parties concernées doivent attendre la convocation officielle de Doha. Aucune d’entre elles ne peut imposer son propre tempo », a précisé Majed Al Ansari.
Il a ajouté que les discussions en cours nécessitent des ajustements et des concessions avant toute reprise.
« Il y aura des concessions, des amendements de la part des parties ou de la médiation, et des points inacceptables dans l’ensemble des propositions d’accord reçues », a-t-il déclaré.
Les négociations de Doha, entamées en avril 2025, visent à mettre fin au conflit opposant l’armée congolaise (FARDC) au mouvement AFC-M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa. Après sept mois d’échanges, aucune avancée décisive n’a encore été enregistrée.
Dans l’Est de la RDC, la situation sécuritaire et humanitaire reste préoccupante.
« La situation ne fait que s’aggraver, sans issue jusqu’à présent. Quelle est la suite pour cette population ? », s’interroge un habitant du Sud-Kivu.
Ces négociations sont suivies de près par la communauté internationale, dans un contexte où les violences continuent de provoquer des déplacements massifs de civils et une crise humanitaire de grande ampleur.
Sylvie Bahati