Il n’y aura pas d’élections à la Fédération congolaise de football association (FECOFA) en 2025. La FIFA a décidé de prolonger de quatre mois le mandat du Comité de normalisation, désormais maintenu en fonction jusqu’au 15 avril 2026, a-t-on appris mercredi 24 décembre à travers une correspondance officielle de l’instance mondiale.
Dirigé par Belinda Luntadila Nzuzi, le Comité de normalisation devait initialement voir sa mission prendre fin le 31 décembre 2025. Cette prorogation, loin d’être une simple formalité administrative, traduit la gravité des blocages structurels qui empêchent, à ce stade, l’organisation d’élections crédibles au sein de l’instance dirigeante du football congolais.
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Selon les explications de la FIFA, appuyées par la Confédération africaine de football (CAF), quatre facteurs majeurs justifient ce report du processus électoral.
D’abord, un blocus financier persistant lié au contentieux judiciaire avec l’ancien équipementier O’Neills, qui paralyse la trésorerie de la FECOFA et rend impossible le financement logistique d’un scrutin national.
Ensuite, la FIFA évoque des risques d’ingérence politique et administrative, susceptibles de compromettre l’indépendance et la crédibilité du processus électoral, un point de vigilance constant pour les instances internationales.
Troisième obstacle : le désordre organisationnel au sein des ligues provinciales, marqué par des irrégularités qui empêchent la mise en place d’un corps électoral fiable, conforme aux statuts.
Enfin, des dysfonctionnements internes persistants au sein de l’administration de la FECOFA continuent de freiner la mise en œuvre des réformes structurelles attendues depuis la mise sous normalisation.
Pour la FIFA, organiser des élections dans un tel contexte reviendrait à fragiliser davantage l’institution, en exposant le futur comité exécutif à des contestations judiciaires et à une gouvernance sous pression financière permanente.
L’objectif de ce nouveau calendrier est donc de permettre un assainissement financier, une sécurisation juridique et une stabilisation institutionnelle de la FECOFA, afin que la prochaine équipe dirigeante puisse entamer son mandat sur des bases solides et durables.
Ce délai supplémentaire place désormais Belinda Luntadila Nzuzi et son équipe face à une obligation de résultats. Ces quatre mois devront être mis à profit pour achever les réformes et conduire le football congolais vers une transition électorale crédible, au risque de voir la normalisation s’installer dans la durée.
Joseph Aciza

