Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu appelle le gouvernement congolais à impliquer les experts nationaux aguerris sur le thématique de la paix, réconciliation, et sécurité dans la sous-région.
Dans une déclaration faite ce lundi 05 août 2024 après la tenue de la réunion ministérielle entre la RDC et le Rwanda sur la situation de paix et de sécurité dans la partie Est de la RDC, la Société Civile semble déçue.
Même si celle-ci félicite les deux pays de s’être mis autour d’une table, elle regrette la non prise en compte des revendications exprimées par la RDC en rapport avec le soutien que le Rwanda apporte aux rebelles du M23 et d’autres rébellions meurtrières comme le Red Tabara.
Elle insiste que ces hostilités entraînent des millions de congolais sur les routes, obligés de fuir leurs habitations pour se mettre à l’abri.
« Pour le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, le M23 constitue la principale menace à la sécurité dans la partie Est de notre pays et dans la sous-région des Grands-Lacs. Le Rwanda devrait clairement s’engager à cesser son appui à ce mouvement terroriste et à retirer ses forces (RDF) engagées aux côtés du M23 comme cela est largement documenté par les différents rapports dont ceux des groupes d’experts de l’ONU sur la RDC ».
Dans cette déclaration, celle-ci rappelle qu’une délégation de la Société Civile a été à Luanda avant ces négociations pour rencontrer la médiation.
Elle note avec regret que le gouvernement congolais n’a pas voulu prendre en compte ses observations à travers un espace d’échanges sur les principaux enjeux avant que ses négociateurs ne se rendent en Angola.
« Pour la Société Civile du Sud-Kivu, le retour des populations déplacées dans leurs milieux d’origine reste la priorité des priorités. Le Rwanda devrait se désengager et arrêter son soutien au M23 pour favoriser ce retour », dit la déclaration signée par Me Néné Bintu ; la Présidente du Bureau de Coordination.
La Société Civile rappelle que les véritables FDLR que cherche le Rwanda en RDC sont de minerais et l’influence territoriale pour imposer son emprise sur les provinces de la partie Est du pays.
« Il est clair que derrière le M23, le Rwanda et tous les groupes soutenus par des pays agresseurs de la RDC, il y a un réseau des vendeurs d’armes et de blanchisseurs des minerais du sang qui se moquent du génocide congolais. Ces réseaux sont essentiellement issus des pays qui sont officiellement représentés chez-nous. On peut alors se demander si le silence ou l’inaction de plusieurs pays puissants du monde n’est pas le fruit de cette réalité ».
C’est pour cette raison que la puissance Société Civile du Sud-Kivu exige une prise de position claire sur la situation de la partie Est de la RDC.
« La tragédie congolaise devrait également mobiliser les nations du monde à l’instar de l’Ukraine et d’autres parties en conflit dans le monde. Les prises de positions équilibristes cachent en réalité un complot plus grand contre la RDC », écrit sans ambages Néné Bintu.
Le Bureau de Coordination de la Société Civile dénonce et décourage également des congolais qui jouent le jeu de l’ennemi. Ces propres frères et sœurs congolais qui, pour des intérêts inavoués, choisissent de trahir le pays en facilitant notamment les trafics illicites d’armes et des minerais.
Pour elle, ces personnes doivent être dénoncées et subir la rigueur de la loi.
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