Lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2026 organisé vendredi à Washington, le président des États-Unis, Donald Trump, a reçu des mains de Gianni Infantino le tout premier « Prix FIFA pour la paix ». Une distinction surprise, non concertée avec les autres dirigeants de la Fédération internationale de football, et largement critiquée pour sa dimension politique.
Gianni Infantino, qui qualifie Donald Trump d’« ami proche », a profité de l’événement pour lui adresser de longs éloges. Le président de la FIFA a remis à M. Trump une médaille et un certificat, présentés comme un hommage « au nom des milliards de personnes du monde » à ceux « qui se distinguent par leur engagement pour faire avancer la paix grâce à leurs actions et leur leadership ».
Le tirage au sort se déroulait à quelques mois de la Coupe du monde qui aura lieu du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Après avoir été introduit avec emphase, Donald Trump a profité de sa prise de parole pour mettre en avant son action politique, affirmant avoir « mis fin à de nombreuses guerres ».
Il s’est ensuite prêté au lancement symbolique du tournoi, assurant que : « Les chiffres de ventes de billets sont au-delà des attentes, records, et je pense que vous allez avoir un événement comme le monde n’en a jamais vu. »
L’amitié entre Gianni Infantino et Donald Trump ne date pas d’hier. Elle remonte à une rencontre à la Maison Blanche en 2018 avant de se renforcer au fil d’engagements géopolitiques partagés. Ces derniers mois, le patron de la FIFA a accompagné Trump lors de plusieurs visites diplomatiques : au Qatar, en Arabie saoudite, ainsi qu’en Égypte à un sommet consacré à Gaza visant à consolider le cessez-le-feu.
Avant cette cérémonie, Gianni Infantino avait déjà publiquement affirmé que Donald Trump « mérite le prix Nobel » pour ses « actions décisives », allant jusqu’à déclarer : « Sans Trump, il n’y aurait pas de paix. »
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La remise de ce prix inédit a déclenché une vague de réactions outrées. De nombreux observateurs ont dénoncé un geste « pitoyable », « écœurant » ou encore « indécent », pointant le niveau jugé excessif de déférence du président de la FIFA envers le chef d’État américain.
Plusieurs analystes y voient une instrumentalisation politique d’un événement sportif attendu par des millions de supporters.

